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Les « petits » motets étaient ainsi désignés en France parce qu’ils ne faisaient appel ni au choeur ni à l’orchestre. À partir des années 1640, on les entendait, chantés par les meilleures voix, dans toutes les maisons religieuses du royaume. D’un exquis raffinement, le genre entretenait des liens étroits avec la sensualité de l’art italien, comme en témoignent les motets des Français, de naissance ou d’adoption, Dumont, Danielis, Lorenzani et Lully, proches de ceux de leurs confrères Nanino, Giamberti et Branca.
Giovanni Maria (1543-1607)
Nanino Audi filia pour trois soprano et basse continue
Henry DuMont (1610-1684)
O panis angelorum pour trois soprano et basse continue
Daniel Danielis (1635-1696)
Caeli rores pour deux soprano et basse continue
Adriano Banchieri (1568-1634)
Concerto di dui angioletti in dialogo pour deux soprano et basse continue
Paolo Lorenzani (1640-1713)
O amor Jesu pour trois soprano et basse continue
Giovanni Giacomo (1620-1694)
Branca Laudate Dominum pour deux soprano et basse continue
Marc-Antoine Charpentier (1643-1704)
O sacrum convivium pour trois soprano et basse continue
Daniel Danielis
Adoro te pour deux soprano et basse continue
Paolo Lorenzani
O quam suavis pour trois soprano et basse continue
Jean-Baptiste Lully (1632-1687)
Regina Caeli pour trois soprano et basse continue
Anne-Marie Beaudette, Bronwyn Thies-Thompson et Jacqueline Woodley, sopranos
Christophe Gauthier, clavecin